Des cadeaux par milliers ...
Ce sont ceux que Brigitte d'Allemagne m'a adressés
et qui me sont arrivés au lendemain de Noël !
J'ai été extrêmement gâtée ...
Une carte magnifique, une superbe bougie, des planches de chromos et des suspensions de Noël, achetées sur un marché de Noël, de ceux qu'on trouve encore en Allemagne ou dans l'est de la France, qui savent si bien entretenir les traditions !
Voyez par vous même :
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Ah ! au travers de ce colis, je revis mes séjours d'enfant et d'adolescente aux confins de l'Allemagne et de la Bavière ...
Que j'aime ce pays !
J'en garde des incroyables souvenirs, l'accueil chaleureux des familles "correspondantes", musiciennes, tout comme moi, de surcroit !
Je me rappelle, Munich, Passau, mes points d'attache ...
Nous nous y rendions tous les deux ans, pour y faire notre "tournée" d'orchestre ; eh oui ! je suis musicienne : organiste, très précisément ; ma jeunesse a été bercée par le rythme de la musique ! ça n'a été que du bonheur : des émissions de télévision, des 33 tours d'enregistrés, des séjours inoubliables en Allemagne, en Autriche, en Italie, aux pays-Bas ... j'ai "quadrillé" ces pays en long et en large et croyez-moi, ça forme la jeunesse !
Alors, pour en revenir à ma chère Brigitte, "Birgit", comme disent si bien les allemands, voici le détail de tous les beaux cadeaux qu'elle m'a si gentiment envoyés :
Sa carte, tout d'abord :
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Et puis à droite, à l'intérieur, une merveilleuse cantique de Noël, "Trois anges sont venus ce soir", chanson tombée, aujourd'hui, dans le domaine public, écrite par Augusta Holmès (1845 - 1903), qui a bercé plusieurs générations avant la mienne ; Tino Rossi l'a chantée, Armand Mestral aussi et puis, ensuite, Jack Lantier l'a enregistrée sur une harmonisation de M. Villard.
Fredonnons-là ensemble, voulez-vous ?
Trois anges sont venus ce soir
M'apporter de bien belles choses
L'un d'eux avait un encensoir
L'autre avait un chapeau de roses
Et le troisième avait en mains
Une robe toute fleurie
De perles d'or et de jasmin
Comme en a Madame Marie.
Noël, Noël, nous venons du ciel
T'apporter ce que tu désires
Car le Bon Dieu au fond du ciel bleu
Est chagrin lorsque tu soupires.
Veux-tu le bel encensoir d'or
Ou la rose éclose en couronne ?
Veux-tu la robe où bien encore
Un collier où l'argent fleuronne ?
Veux-tu des fruits du Paradis
Ou du blé des célestes granges
Ou comme les bergers jadis ?
Veux-tu voir Jésus dans ses langes ?
Noël, Noël, retournez au ciel
Mes beaux anges à l'instant même
Dans le ciel bleu, demandez à Dieu
Le bonheur pour celui que j'aime.
Quelle chance pour moi d'avoir reçu cette visite des anges
aux lendemains de Noël !
Merci à toi Brigitte ! du vrai bonheur !
Et je ne résiste pas à l'envie de vous conter la p'tite histoire d'Augusta Holmès :
D'origine anglaise (son nom sera francisé avec l'accent gave), Augusta Holmès est née et est morte à Paris ; son père, ancien officier anglais, vivait avec sa famille des ressources de ses propriétés irlandaises ; en 1850 il vint s'installer en France avec sa famille ; comme la mère mourut quand Augusta avait dix ans, le père s'occupa seul de l'éducation de sa fille unique ; Augusta reçut une formation très complète : à douze ans, elle maitrisait le français, l'anglais, l'allemand et l'italien, le tout doublée d'une bonne éducation musicale.
Augusta Holmès a été naturalisée française en 1871 et, à la même époque, faisait partie des proches de César Franck, duquel elle suivit les cours jusqu'en 1875-1876 ; elle fait une grande impression sur le compositeur ; il lui dédie, en 1890, son Troisième Choral pour orgue.
En 1870, elle rend visite à Wagner, accompagnée par l'écrivain Catulle Mendès ; elle reprend du maître de Bayreuth l'habitude de composer elle-même ses livrets et poèmes mis en musique ; elle gagne les milieux parisiens vers 1870, se distingue par la ferveur qu'elle porte à la musique de Wagner, fait une forte impression et devient rapidement une célébrité.
Pougin la décrit comme une jeune femme d'une beauté rayonnante, à l'opulente chevelure blonde, au regard clair, perçant et assuré, à l'allure fière et décidée ; elle fera l'admiration de Liszt, Wagner, Gounod et de Saint-Saëns, dont elle repousse une demande en mariage tout en liant avec lui une amitié durable.
Elle ne se maria jamais mais mit au monde secrètement cinq enfants, qu'elle eut avec l'écrivain Catulle Mendès.
Voici le détail de mes cadeaux :
Les suspensions de Noël :
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Les planches de Chromos :
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La bougie (dans la pure tradition allemande avec ses superbes sculptures) :
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Mille mercis à toi, Brigitte !
Je suis heureuse ; tu m'as gâtée !
A vous toutes et vous tous, je souhaite autant de bonheur ! "ces petits riens", qui n'ont certes pas "grande" valeur, mais qui sont des biens précieux et qui savent vous faire revivre les Noël d'antan, lorsqu'on étaient encore enfant.
Bonne journée à tous.
Bisous, Nicoue.