Madère : un paradis pour les randonneurs
Bonsoir à vous toutes et à vous tous !
Une p'tite "rando" le long des "levadas" à Madère, ça vous dit ? oui ? non ? ... Ah, c'est vrai, vous ignorez sans doute de quoi je parle lorsque j'évoque les "levadas" ; alors je vais vous expliquer ... laissez vous guider par le ruissellement des eaux, le parfum des fleurs, le bruissement des arbres et les cascades d'eau ... vous n'allez pas regretter !
... Promenade à pied le long des "levadas" ...
Madère doit son développement à sa bonne alimentation en eau et grâce à un réseau de canaux d'irrigation, appelés "Levadas".
Pour que les vignes, les bananeraies puissent être irriguées, les madériens ont, en effet, construit, au prix de multiples efforts, des canaux d'irrigation, qui permettent d'acheminer l'eau de pluie des flancs élévés des montagnes jusqu'aux gorges et vallées ; ce sont là de grands ouvrages du génie du peuple madérien, qui les ont creusés dans la roche, le long de profonds abîmes.
Traversant les paysages les plus majestueux de l'île, les "levadas" sont devenues le lieu de rendez-vous de tous les marcheurs amoureux de la nature. Ainsi, pour connaître Madère, il faut parcourir les "levadas" et se laisser guider par le ruissellement des eaux, le parfum des fleurs, le bruissement des arbres, les cascades d'eau et vivre le silence sacré des sommets ; là haut, perdus au milieu des nuages, s'établit une harmonie paradisiaque entre l'homme et la nature. Près de 2.000 km de canaux sont à suivre et à explorer, en découvrant des paysages à couper le soufle ; il existe environ 70 sentiers sécurisés et répertoriés sur l’île ; différents niveaux sont proposés, car on ne devient pas randonneur averti en une seule escale à Madère. ... La "levada" des 25 fontaines à Rabaçal ... Durant notre séjour sur l'île, en juillet dernier, nous avons donc, nous aussi, choisi de nous aventurer sur l'un de ces parcours terrestres, en cheminant le long de la "levada" des 25 fontaines, sur les hauteurs du plateau Paul da Serra, à l'ouest de l'île, à quelques 1064 mètres d'altitude. La construction de cette "levada", connue également sous le nom de "levada nova do Rabaçal" a débuté en 1835, mais les eaux n'ont commencé à circuler que le 16 septembre 1855, allant du nord vers le sud, le canal recueille les eaux des affluents de la Ribeira Grande et vont approvisionner la centrale hydroélectrique de Calheta, pour ensuite arroser les champs agricoles. La première partie de la descente se déroule sur du bitume jusqu’à la maison forestière de Rabaçal (un projet de téléphérique est en cours d'élaboration pour amener les visiteurs jusqu’à ce point) ; puis, un étroit chemin de randonnée longe la "levada" et passe en plein cœur de la végétation de la Laurissilva, la célèbre forêt Laurifère de Madère, classée Patrimoine Mondial Naturel par l’UNESCO, qui abrite des espèces végétales rares. La Laurissilva contient une végétation qui remonte à l'ère tertiaire, ayant échappé, ici à Madère, aux dernières glaciations ; elle est protégée par une réglementation très sévère et couvre l'île sur 22 000 hectares. La lande à bruyère domine à cette altitude, avec une prédominance de bruyère arborescente et de bruyère cendrée de Madère, ainsi que de myrtille de Madère ; cette composition végétale naturelle change au fur et à mesure que nous descendons, pour faire place à d’autres espèces, notamment le mocanère, une espèce rare ; cette zone fait partie du réseau européen de sites d’importance communautaire - Réseau Natura 2000. C’est à cet endroit que vit et nidifie le Pigeon Trocaz, espèce endémique de l’île de Madère. Le chemin est facile car ni abrupt, ni trop long (3h30 de marche tout de même !), avec un dénivelé de l'ordre de 320 mètres et quelques fichues marches qui finiront tout de même par m'achever au retour ! Selon la légende, ceux qui plongeaient à cet endroit ne revenaient plus à la surface (ce qui fut le cas, paraît-il, d’un anglais qui voulut mettre fin à cette superstition et qui ne fut jamais retrouvé). Je vous propose de découvrir cette promenade en images : J'espère que vous aurez apprécié cette p'tite balade ; merci d'être resté(e) avec moi jusqu'au terme de cette promenade ; merci aussi pour tous vos commentaires ; à la lecture de ceux-ci je constate que nombre d'entre vous prennent plaisir à m'accompagner tout au long de mon voyage à Madère ; cela me fait grand plaisir.
Mais la promenade en vaut le détour : la route serpente au milieu de mille essences et, chemin faisant, nous découvrons de sublimes fontaines et autres cascades naturelles ; paysages, senteurs et végétation exubérante nous accompagnent durant toute la promenade et, à l’arrivée, nous ne regrettons pas toutes ces minutes de marche : le sentier nous conduira enfin au point fort de l'excursion, les "25 fontaines", où plusieurs sources forment un magnifique petit lagon et où une magnifique cascade d’eau de plus de 15 mètres de haut jaillit au milieu d’arbres centenaires ; le spectacle est tout simplement saisissant, presque irréel.